La FIPF rend hommage à Jean Auba

La FIPF a appris avec tristesse la disparition de Monsieur l’inspecteur général Jean Auba. A cette occasion, notre ancien président, Raymond Le Loch, a publié sur le site de l’Association française des enseignants de français un petit texte que nous reproduisons avec son autorisation et celle de l’AFEF.

 

Directeur du Centre international d'Etudes pédagogiques, de 1966 à 1983, Jean Auba est mort.  Il allait avoir cent ans, et c'est une des grandes figures de la francophonie qui disparaît.  Il avait fait paraître, il y a quelque temps, un livre de souvenirs, qu'il avait intitulé, simplement  «Merci – Mémoires 1917 – 2012»... en hommage à sa femme, Jacqueline, disparue quelques années auparavant.  Et ce titre était à la mesure de cet homme généreux, discret, chaleureux, attentif, précis.

En poste à Copenhague, à Londres, au ministère de l'Education nationale, à la Direction de la Coopération, il avait acquis une expérience, immédiatement mise au service du CIEP de Sèvres qui, perdant la maîtrise des classes pilotes françaises, allait se tourner vers l'enseignement du français à l'étranger, l'accueil de stagiaires, leur initiation à la langue et à la culture françaises.  A cette dimension institutionnelle, Jean Auba ajouta la dimension associative, militante:

le CIEP de Sèvres est devenu la plaque tournante de la Fédération internationale des Professeurs de français – et accessoirement de l'Association française des enseignants de français -, de la Fédération internationale pour l'Education des Parents, de l'Association francophone d'Education comparée... Jean Auba a participé à la création du Centre de recherche et d'information pour la littérature de jeunesse (le CRILJ), de l'Office franco-québécois pour la jeunesse, de l'Office des Universités et Ecoles françaises.  Une vie bien remplie.

Le 13 février de cette année, il m'écrivait encore : « l'aventure de la FIPF est pour moi inoubliable.  L'enthousiasme de Louis Philippart, le sérieux de Madame Stourzé restent présents pour moi.  Ils sont toujours comme une force qui me soutient.  La FIPF, cet enfant que j'ai vu naître, je l'ai vu grandir.  Il est maintenant adulte, et c'est vous qui lui tenez la main pour qu'il aille sur de bons chemins.  De cette mission, vous pouvez être fier.  Je vieillis lentement, mais sûrement, dans une maison de retraite sympathique, entouré de la gentillesse de mes enfants et petits-enfants et de la richesse de mes souvenirs.  Bien sûr, vous faites partie de ces souvenirs ».

« Vous », bien sûr, ce sont tous les enseignants de français, où qu'ils enseignent.

Merci, Jean Auba.

 

Nous présentons nos bien sincères condoléances à sa famille.

Jean-Pierre Cuq

Président de la FIPF