Le français dans le monde N° 397 janvier-février 2015

Dossier : comparer les langues pour mieux les apprendre

Certainement parce que la démarche semble trop immédiate et intuitive pour être didactiquement honnête, la comparaison entre la langue maternelle de l’apprenant et celle qui est enseignée est généralement évacuée dans les cours de langue. C’est oublier une évidence pourtant potentiellement bénéfique : tout étudiant possède un capital linguistique structuré, qui peut servir de référent à la construction d’un nouvel apprentissage. Comparaison explicite et raisonnée, avec les grammaires contrastives dont nous parle dans l’entretien Jean-Claude Beacco. Comparaison implicite en Suisse, où le contact entre les langues constitue l’un des socles de l’enseignement dès les premières années de la scolarisation. Comparer pour accéder aisément au sens de langues proches, avec les cours d’intercompréhension entre langues romanes. Et comparer pour communiquer sur des réseaux sociaux dédiés, où chacun interagit avec les autres au moyen de sa propre langue. Si comparaison n’est pas raison, comparer peut être progresser.

Comme toujours dans Le français dans le monde, la séquence « Métier » passe en revue l’actualité de l’enseignement de la langue française dans le monde : au Japon, des ateliers pour que les apprenants s’autoévaluent ; motiver à l'enseignement du français au Brésil ; en Turquie, la classe à l’heure du cartable numérique ; balade linguistique d’un prof de français à Katmandou ; le vocabulaire gastronomique en classe de FLE en Jordanie…

Retrouvez également en fin de revue les fiches pédagogiques, ainsi que la rubrique « Mémo » balayant l’actualité musicale, cinématographique et littéraire en France et dans l’espace francophone. 

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