Le réseau plus fort est toujours le meilleur

On reproche parfois aux enseignants d’être individualistes, de se considérer seuls maîtres à bord une fois la porte de leur classe fermée, de communiquer de mauvais gré leurs bonnes pratiques mais aussi leurs difficultés.

Si elles ont jamais été justifiées, ces critiques ne sont en tout cas plus d’actualité depuis longtemps, surtout à propos des enseignants de langues qui ont été parmi les premiers à promouvoir les échanges, les partenariats, les collaborations. Quand on parle du « corps enseignant », c’est bien parce que les professeurs ont tous la conviction de partager, au-delà de grandes différences quant aux conditions de travail, la même vocation qui est celle de transmettre à leurs apprenants, surtout si ce sont des enfants et des jeunes, la passion qui les anime, ici pour une langue, pour une culture, pour des valeurs qu’elles représentent.

Les enseignants de partout ont aujourd’hui davantage d’occasions et de moyens pour se mettre en rapport les uns avec les autres, dans le même pays comme sur le plan international. Même la porte fermée, la classe reste ouverte sur le monde non seulement grâce aux ressources multiples et variées qui sont maintenant à la disposition des maîtres et des élèves, mais aussi parce que les uns et les autres peuvent à tout moment communiquer et collaborer avec des pairs, via internet notamment, mais aussi grâce à des réseaux d’échanges professionnels, culturels, associatifs. En ce qui concerne plus précisément le français, la francophonie est non seulement une grande institution internationale, mais aussi un large espace d’échanges, d’enrichissements mutuels, de convivialité et de solidarité.

Au cœur de cette francophonie, la Fédération Internationale des Professeurs de Français, une des plus grandes fédérations professionnelles au monde, est présente, par l’intermédiaire de ses associations affilées, dans 180 pays et touche 80.000 enseignants au total. Elle s’est donné comme objectif principal de renforcer, de valoriser, d’activer son réseau pour rendre de meilleurs services aux enseignants, pour améliorer la visibilité et la reconnaissance de leurs activités, pour faire profiter aux uns et aux autres de leurs initiatives respectives, pour développer des projets transversaux et internationaux, pour leur permettre de faire cause commune pour défendre le français et son enseignement. Mais le rayonnement de la FIPF dépend surtout des associations et des enseignants qui acceptent d’y contribuer ; qu’ils soient ici chaleureusement remerciés et félicités pour leur engagement !

 

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