Déclaration d'intention de M. Jean-Pierre Cuq

 

CANDIDATURE A LA PRESIDENCE  
DE LA FEDERATION INTERNATIONALE DES PROFESSEURS DE FRANÇAIS

présentée par
 
Jean-Pierre Cuq
Ancien instituteur
Ancien professeur de collège
Professeur des Universités
Président sortant de la FIPF
 
Consolider, valoriser, entreprendre…

 

Chères et chers Collègues,

A Québec, il y a quatre ans déjà, vous m’avez confié la présidence de la Fédération internationale des professeurs de français. Je mesure tous les jours le grand honneur et la lourde responsabilité de vous représenter collectivement  et  personnellement  auprès  de  toutes  les  instances  académiques  et politiques de  la Francophonie.  Présider  la  FIPF  demande  une  détermination  sans  faille à  servir  les intérêts moraux et pédagogiques des professeurs de français, leurs associations, et plus largement la langue française et les cultures francophones. C’est un engagement personnel total, celui qui a guidé ma  vie  professionnelle  et  associative,  que  je  conçois  comme  intimement  liées.  Comme  chacun d’entre vous en effet, militants engagés dans  la vie associative,  je sais combien ces deux faces de  la vie d’un enseignant se complètent et se nourrissent l’une de l’autre.

Il y a quatre ans,  je vous ai proposé un programme ambitieux et volontariste.  Il est  juste aujourd’hui d’en faire le bilan, de pointer ce qui a été accompli, de noter ce qui est en cours de réalisation, mais aussi de dire  sans  fard ce qui n’a pas pu ou pas encore pu être  fait ou obtenu. Mais avant cela,  je voudrais vous dire que rien n’aurait été possible sans le travail de  l’équipe solidaire et enthousiaste qui m’a entouré pendant cette mandature : les vice-présidents Peiwha Chi Lee et Raymond Gevaert, mes conseillers  Janina Zielinska et Pierre Dumont et, à  la manœuvre quotidienne, notre  infatigable secrétaire  générale Madeleine Rolle-Boumlic.  Je  les  remercie du  fond du  cœur pour  leur  travail et pour leur générosité.

Le premier volet de mes propositions visait à doter la FIPF d’une direction plus collégiale, à tenter de renforcer le secrétariat général et à mettre en place une gestion modernisée et rationalisée.  

Par le choix d’un cabinet comptable plus performant et de conseils judicieux sur le plan économique et juridique, mais surtout par la gestion très rigoureuse que nous avons  conduite, notamment dans le  domaine  des  dépenses  de  fonctionnement,  les  finances  de  la  Fédération  ont  retrouvé  un équilibre certes fragile compte tenu de la conjoncture, mais réel. Cet effort dans la rigueur et dans le choix des priorités de dépenses nous vaut aujourd’hui une confiance renouvelée de  la part de nos partenaires  institutionnels.  Il  s’agit  sans  doute  d’une  des  réussites majeures  de  ce mandat. Mais nous devons tous être conscients que l’équilibre financier n’est pas une option : c’est une obligation à laquelle la FIPF sera soumise dans les années à venir et qui est la condition même de sa pérennité.  La collégialité de décision a été réelle : aucune des grandes décisions n’a été prise sans consultation du  bureau  qui  a  toujours  été  ouvert  aux  président(e)s de commissions  ou  d’associations éventuellement présent(e)s lors des réunions, et j’ai souvent demandé à  l’un ou  l’autre des élus de me  représenter  lors de manifestations  importantes. Cependant  cet aspect des  choses peut encore être amélioré et, en fonction des  souhaits des vice-président(e)s qui  seront élu(e)s à Durban,  une répartition  encore  plus  nette  des  dossiers  sera  décidée  dès  la  première  réunion  du  nouveau bureau.

En revanche,  le renforcement du secrétariat général, auquel  j’ai pourtant consacré une grande part de mon énergie, est un objectif qui n’a pas encore été atteint. Il y a deux raisons à cela. La première est sans doute  la conjoncture économique actuelle qui  incite  les gouvernements à restreindre  leurs engagements  en  termes  de  personnels,  et  la  seconde  est  la  grande  frilosité  des  gouvernements francophones,  dont  les  représentants  nous  ont  certes  reçus  avec  bienveillance  et  qui  voient  bien l’intérêt  pour  la  francophonie  d’une  FIPF  forte  et  active, mais  qui  n’en  tirent  pas  pour  autant  les conséquences  qui  devraient  en  découler  sur  le  plan  financier. Il  est  pourtant  plus  que  jamais indispensable de renforcer  l’équipe qui travaille à Sèvres car chacun de ses membres, auxquels  je rends hommage, est plus qu’au maximum de  ses possibilités de  travail. Encore une  fois,  c’est aux divers  gouvernements  des  pays  qui  ont  la  responsabilité  collective  de  l’avenir  de  notre  langue  de prendre les décisions qui s’imposent sur ce sujet : je n’abandonnerai pas cette demande !

Le  deuxième  volet  de  mes  engagements  concernait  l’animation  du  réseau  et  notamment  le renouvèlement des liens avec les commissions et les associations. Le bilan de ce grand chantier, dans lequel le bureau s’est très largement investi, est largement positif.

Au  terme  d’une  longue  concertation,  nous  avons  renouvelé  le  mode  de  gouvernance  des commissions. Dans  le souci d’en favoriser  la bonne gestion et d’assurer  l’unité de  la Fédération,  il a été harmonisé  tout en  conservant autant que possible  les particularités de  chaque  commission.  Je me  suis  moi-même  rendu  à  la  rencontre  des  associations  dans  plus  d’une  vingtaine  de  pays, resserrant  les  liens  parfois  un  peu  distendus  entre  certaines  d’entre  elles  et  la  Fédération,  encourageant  et  soutenant  les  autres  dans  leurs  actions  menées  dans  des  conditions  souvent difficiles. Autant  qu’il  leur  a  été  possible,  les  autres membres  du  bureau  en  ont  fait  autant  et  les président(e)s de commission aussi dans leurs zones respectives.  

Grâce aux partenariats avec l’OIF et avec le ministère des Affaires étrangères de France, nous avons mis  en  place  chaque  année  deux  stages  de  formation  des  cadres  associatifs  dont  le  succès  est reconnu  autant  par  les  participants  que  par  nos  partenaires.  Ces  stages  sont  le  ferment  du renouvèlement de la vie associative et ils seront maintenus dans les années à venir. Sur huit ans, au moins un membre de chaque association affiliée aura ainsi pu en bénéficier.

Les congrès nationaux, régionaux et même le congrès mondial, outre leurs fonctions institutionnelles et académiques, se sont vus augmenter d’un parcours "formation" qui  leur confère désormais un attrait supplémentaire et parfois majeur pour beaucoup de participants.  

Enfin,  conformément  à  mes  engagements  les  activités  pédagogiques  et  scientifiques  ont  été développées.  Le  grand  projet  de  recherche "Cultures  d’enseignements  et  cultures d’apprentissage", mené en partenariat avec l’Agence universitaire de la Francophonie, que j’ai initié et  qui  s’est  déroulé  sur  six  années,  a  permis  à  des  équipes  de  vingt  pays  d’accumuler  des connaissances à ce jour inégalées pour une langue sur la réalité de ce qui se passe vraiment dans une salle  de  classe  de  français.  Les  données  sont  disponibles  aux  chercheurs  sur  un  site  mis  à  leur disposition  par  l’AUF.  Un  colloque  final  s’est  tenu  en  décembre  2011  à  El  Jadida  au Maroc  et  de nombreuses  publications  nationales  et  internationales  ont  été  faites  par  les  collègues  concernés. Enfin,  six  ouvrages,  dont  j’ai  pris  personnellement  la  responsabilité  éditoriale,  sont  en  cours  de publication sur trois ans aux Presses universitaires de Grenoble. C’est maintenant vers une réflexion sur  les  contenus  linguistiques,  culturels et  sur  les aspects méthodologiques de nos enseignements que j’aimerais orienter les associations.

Une  autre  action  initiée  en  2008  concerne  la  visibilité  de  la  FIPF.  Cet  objectif  a  été  poursuivi  sur plusieurs  axes.  Le  premier  concerne  la  politique  éditoriale.  Comme je m'y étais engagé, c'est l'ensemble des publications de la FIPF qui a connu une très notable évolution. Notre  revue  Le français dans le monde tout d’abord, a vu sa maquette entièrement modernisée et est devenu un bi-média  sous  l’impulsion  de  Jacques  Pécheur,  qui,  après  avoir  mené  à  bien  sa  mission,  a  rejoint l’Institut  français  à  un  poste  important.  Le  supplément  de  la  revue,  Recherches  et  Applications,  a effectué  sa  mise  en  conformité  aux  standards  universitaires  internationaux  et  sa  transformation juridique  est  en  cours.  Après  la  suppression  progressive  des  deux  postes  qui  étaient  mis  à  la disposition de  la FIPF pour  la  revue de  la part du ministère de  l’Education nationale de  France, un nouvel accord de partenariat a été conclu avec l’éditeur CLE International. La revue traditionnelle de la FIPF, Dialogues et Cultures, a été transformée en une collection ouverte à toutes  les propositions venues des associations. Après le décès de son Rédacteur en chef, le regretté Roland Delronche, c’est Luc Collès, collègue belge à  la stature scientifique  internationalement reconnue, qui a bien voulu se charger  de  la  continuité  de  la  rédaction  en  chef.  D’autre  part,  le  bulletin  de  liaison  Echanges  est aujourd’hui également disponible en ligne. Enfin, nous avons conclu un partenariat avec le GERFLINT, que préside le professeur Jacques Cortès, et ses revues Synergies pour assurer la publication des actes de nos congrès.

La communication de la FIPF a été également rénovée. Un nouveau logo a été créé et une ligne de supports est progressivement en train de se mettre en place.

D’autre  part,  outre  les  congrès  régionaux  qui  ont  tous  été  des  succès  malgré  les  difficultés conjoncturelles et  grâce à  l’implication  remarquable des associations qui en  avaient  la charge, des commissions  régionales  et  à  l’aide  jamais  démentie  de  nos  partenaires  institutionnels,  des évènements  importants ont été organisés, comme  le quarantième anniversaire de  la création de  la FIPF  et,  l’année  dernière,  le  cinquantième  anniversaire  du  français  dans  le mondeChaque  année donc, la FIPF a été à l’initiative d’au moins un évènement francophone d’importance majeure.

Enfin, même si je regrette comme je l’ai dit que d’autres gouvernements francophones ne nous aient pas encore apporté un véritable soutien autre que moral, nous avons non seulement consolidé nos partenariats traditionnels mais nous en avons initié d’autres, prometteurs, comme celui qui nous lie désormais au nouvel opérateur du MAEE de France, l’Institut français, dont le président, Monsieur Xavier Darcos  nous  a  honorés  d’une  signature  personnelle  lors du  congrès  de  Prague. Des  projets importants  sont  en  cours,  notamment  avec  la  Fondation  Alliance  française  mais  aussi  avec  des partenaires associatifs comme le Forum francophone des Affaires.

Toutes  ces  actions,  menées  avec  détermination  par  le  bureau  et  par  la  secrétaire  générale,  ont vraiment fait de la FIPF, et comme je m’y étais engagé, un acteur efficace de la Francophonie. Elle y est mieux encore  intégrée, et elle  joue son rôle non seulement dans  le périmètre de  l’Organisation internationale  de  la  Francophonie  mais  beaucoup  plus  largement  encore  dans  tous  les  pays  du monde  où  notre  langue  est  enseignée.  A  chaque  évènement  francophone  important,  la  FIPF  est invitée :  Sommets  des  chefs  d’Etats  francophones,  Assemblée  des  parlementaires  francophones, Assemblée  de  l’Association  des  Maires  francophones,  Assemblée  des  Régions  francophones, Assemblée des OING francophones… A chacune de ces manifestations, nous avons su faire entendre la voix des professeurs de français et avons augmenté l’audience de la FIPF.

Pourtant,  là encore,  je ne  suis pas  totalement  satisfait des  résultats et  je  considère que beaucoup reste à  faire. Nous n’avons pas encore pu obtenir de nos partenaires  institutionnels majeurs qu’ils nous aident à obtenir un statut juridique plus adéquat à l’importance qu’a prise aujourd’hui la FIPF. Mais la prise de conscience de la nécessité d’une réflexion collective de haut niveau sur ce point s’est faite  et  on  peut  penser  que  des  évolutions  notables  se  produiront  dans  un  proche  avenir.  Sur  ce point encore, je resterai totalement mobilisé car il en va de l’avenir et de l’efficacité de la Fédération.  

De  notre  côté,  nous  avons  largement  avancé  sur  la  préparation  du  dossier  de  reconnaissance  du statut  d’association  d’utilité  publique  et  nous  prévoyons  une modification  importante  des  statuts pour nous mettre en conformité avec les exigences juridiques qui sont attachées à ce projet.

Le  bureau  et moi-même  sommes  particulièrement  fiers de  deux  projets majeurs,  actuellement  en cours  de  réalisation  :  il  s’agit  de  la  plateforme  interactive  de  la  FIPF  et  du  plan  de  formation d’experts FIPF que nous menons en partenariat avec l’OIF.

A l’heure où j’écris ces lignes, la plateforme le monde en français (fipf.org) entre progressivement en service.  On  peut  dire  qu’il  s’agit  du  plus  bel  outil  jamais  mis  à  disposition  d’associations d’enseignants de langues à ce jour. Elle aide et aidera à la réalisation de tous les projets que j’ai cités ci-dessus. Outre un espace réservé à  la gestion de  la Fédération, elle offre un annuaire en  ligne, où peut s’effecteur le lien avec le site de chaque association, un espace où chaque association peut être tour  à  tour mise  à  l’honneur  avec  son  pays,  des  liens  avec  toutes  nos  publications,  un  espace  de formation, des espaces de mutualisation des expériences, des  forums, des  logiciels de  gestion des congrès,  de  gestion  des  concours,  et  bien  d’autres  choses  encore.  La  complexité  de  la  conception d’un  tel  outil  a  malheureusement  retardé  sa  mise  en  service  que  nous  espérions  pour  l’année dernière. Il s’agit donc maintenant pour chaque association de s’approprier l’outil de le faire vivre, et de profiter au maximum de toutes les possibilités pédagogiques qu’il offre. Le monde en français va devenir, je n’en doute pas, un moyen d’attraction majeur pour inciter les enseignants de français à rejoindre plus nombreux encore les associations .C’est un enjeu fondamental pour les années à venir et je serai particulièrement attentif à ce que des aides efficaces à la prise en main de cet outil soient proposées aux dirigeants des associations. Nous avons maintenant un magnifique outil : à nous de le faire vivre !

Le second projet en cours de réalisation est  la  formation d’experts associatifs.  Il s’agit de  former et de  labelliser dans chaque association concernée, par des actions en présentiel mais aussi, grâce à  la plateforme, à distance, un petit nombre d’experts en ingénierie de la formation qui auront vocation à assurer des formations de haut niveau non seulement dans leur propre pays mais aussi dans les pays de  leur  région.  Les  associations  seront  ainsi  dotées  d’une  expertise  pédagogique  reconnue  et pourront devenir des acteurs de  formation continue. Ce projet, mené en partenariat avec  l’OIF, a déjà été engagé dans plusieurs pays comme le Ghana ou la République démocratique du Congo  par exemple.  Dans  les  trois  années  qui  viennent,  ce  sera  tous  les  pays  du  périmètre  OIF  qui   seront concernés. Mon  ambition  pour  le  mandat  à  venir  est  de  convaincre  d’autres  partenaires  pour étendre  le projet à d’autres pays que ceux de  l’OIF. Je ne doute pas que  la réussite des actions en cours saura en convaincre plusieurs.

On le voit, le bilan du bureau sortant est considérable. Malgré les restrictions financières auxquelles nous  avons  comme  tous  été  soumis,  malgré  la  réduction  drastique  des  personnels  mis  à  notre disposition, nous avons réussi à assurer  l’essentiel de nos engagements. Pourtant,  je ne cache pas que beaucoup reste à faire dans la continuité de ce qui a été entrepris.  La faiblesse en nombre de notre petite équipe a certes été compensée par son enthousiasme, mais une partie des retards pris dans la réalisation de certains projets nécessite une continuité dans l’équipe de direction de la FIPF, et cela d’autant plus que notre secrétaire générale va prendre sa retraite cette année. La personne qui  lui succèdera sera confrontée à une très  lourde tâche, et elle aura besoin d’être entourée d’une équipe présidentielle expérimentée et directement opérationnelle.  

Mais  si  le mandat à venir doit être, dans une période dont nul ne peut  ignorer qu’elle ne  sera pas facile,  un mandat  de  consolidation  et  d’exploitation  des  ressources  et  des  outils  que  nous  avons créés, il doit être aussi un mandat d’initiative.

La FIPF doit être à même de compter davantage sur elle-même sur le plan financier. Il s’agira donc au  cours  de  ce mandat  d’explorer  toutes  les  possibilités  de  création  de  ressources  propres.  Dans cette  perspective,  trois  pistes  seront  explorées :  la  valorisation  du  potentiel  d’expertise  et  de formation,  la  participation  à  des  projets  en  partenariat  privés  et  la  valorisation  de  la  plateforme notamment  dans  le  domaine  publicitaire.  La  réussite  de  cet  objectif  permettra  l’achèvement  du projet de reconnaissance d’utilité publique, qui est   partiellement conditionné par  la possession de ressources propres.

Comme je l’ai expliqué plus haut, je compte certes poursuivre fermement les objectifs de rénovation de  tous  ordres  qui  ont  été  entrepris,  mais  je  compte  aussi  faire  de  ce  mandat  une  période d’épanouissement  professionnel  pour  les  associations.  Je  veux  dire  par  là  que  la  coloration générale de nos actions devra être pédagogique, tournée vers la classe, les professeurs et la langue française  sous  tous  ses  aspects.  La  FIPF  doit    maintenant  faire  entendre  sa  voix  dans  tous  les domaines qui concernent l’enseignement du français. Il ne s’agit certes pas d’établir je ne sais quelle doctrine pédagogique estampillée  FIPF, mais de donner notre avis partout où  est ouvert un débat pédagogique ou professionnel, d’intervenir partout où se pose un problème de diffusion du français. Dans chaque pays,  les associations qui  le solliciteront devront être aidées et soutenues par  le poids de  la  Fédération  lorsqu’elles  voudront  faire  entendre  leur  voix  dans  les  débats  nationaux  et internationaux. La FIPF engagera son expertise chaque fois qu’elle sera sollicitée et cherchera toutes les tribunes pour faire entendre l’avis des professeurs de français.  

Grâce à la plateforme, la FIPF sera en mesure de lancer de grands débats à l’échelle mondiale comme par exemple  celui que  va proposer  la  commission de  français  langue maternelle  sur  l’orthographe rectifiée. C’est l’opinion de la communauté des enseignants de français qui sera prise en compte et valorisée  sur  des  sujets  comme  celui-ci  et  sur  d’autres  encore  qui  concernent  l’évolution  et l’aménagement de  la  langue  française et de  son enseignement, et qui ne peuvent plus aujourd’hui être seulement traités à l’échelle hexagonale.

De  grands  projets  seront  lancés,  à  la  croisée  de  la  recherche  culturelle  et  pédagogique,  comme Agoralire, projet de valorisation du fonds littérature française de la Bibliothèque nationale de France (soit 140.000 ouvrages à numériser en dix ans !) à  la  soumission duquel nous nous présentons en partenariat  avec  la  société  Ligaran.  Si  ce  projet  est  retenu,  c’est  chaque  association,  chaque professeur qui pourra participer  sur projet  à  l’enrichissement des  textes, à  leur description, à  leur enrichissement  pédagogique,  à  leur  diffusion,  conformément  à  la  vocation  de  la  Fédération  telle qu’elle est exprimée dans ses statuts.

Chères et  chers  collègues, ensemble, nous avons beaucoup  fait en quatre  ans. Chacune  et  chacun d’entre vous a participé à tel ou tel de nos projets et de nos réussites. Je vous en remercie comme je vous  remercie de  la confiance que vous m’avez accordée et des encouragements que vous m’avez toujours prodigués. C’est à la poursuite de cet effort commun, à la consolidation de nos succès et à la réussite  de  nouveaux  projets  que  je  vous  demande  aujourd’hui  de  contribuer  en  soutenant  la candidature que j’ai l’honneur de présenter à un second mandat à la présidence de la FIPF.

J’ai besoin de votre soutien massif pour :

-  maintenir une gestion saine et équilibrée ;  

-  augmenter l’autonomie financière de l’association par la création de ressources propres ;

-  obtenir le statut d’association d’utilité publique ;

-  consolider la confiance de nos partenaires et en augmenter le nombre ;

-  assurer une répartition encore plus précise des responsabilités au sein du nouveau bureau et favoriser les  initiatives des Commissions ;

-  travailler encore et sans relâche au renforcement de l’équipe du secrétariat ;

-  poursuivre  et  amplifier  l’effort  de  formation  des  cadres  associatifs  et  des  experts pédagogiques, et   l’étendre au plus grand nombre possible de pays ;

-  travailler  à  la  prise  en  main  de  la  plateforme  interactive  par  les  associations  et  les professeurs ;

-  initier une véritable réflexion sur les contenus culturels, linguistiques et pédagogiques de nos enseignements ;

-  achever  la transformation de Recherches et Applications et mettre gratuitement en  ligne  les anciens numéros.

 

Faisons-le ensemble !
Jean-Pierre Cuq
 

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